Quadruple assassinat... brrr.
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Le mot de l’éditeur
« Népomucène, préposé à la Morgue, mène une vie tranquille et nocturne en compagnie de Bob, vampire d’environ 150 ans d’âge. Lorsqu’il manque devenir la cinquième victime d’un mystérieux assassin, son ami de longue date mène l’enquête. L’immortel est certain qu’une autre créature surnaturelle a commis le massacre.
Ainsi commencent les aventures des Nécrophiles anonymes. »
Mon avis
Si les avis autour de ce roman court (novella) n’avaient pas été élogieux, si l’auteur n’avait pas été Cécile Duquenne dont j’avais lu d’autres œuvres (nouvelles et extraits de romans), si je n’avais pas découvert et aimé le ton décalé des premières pages de ce roman en « avant-première » via CoCyclics, si enfin ce roman n’avait pas été sous format numérique (crise oblige, je fais des économies même sur mes lectures…), j’avoue que je ne l’aurais pas lu. Parce que j’avoue que la couverture du format « papier » ne m’attire pas, et que face à la déferlante de nouveautés qui paraissent chaque mois, oui, la couverture est un critère de choix. Et parce que bon, une histoire de vampire de plus, pfiou.
J’aurais eu bien tort de m’en priver.
Tout d’abord, la ville où vivent nos compères comprend un parc Jourdan, une fontaine aux quatre dauphins, une rue Mazarine… Bref, j’ai replongé malgré moi avec délices et un brin de nostalgie dans mes pérégrinations aixoises.
Ensuite, toute l’histoire est ponctuée de références à divers personnages et personnalités de la littérature qui m’ont fait sourire, voire rire : par exemple, une des victimes est Émilie Zolon, cela ne vous rappelle personne ?
Enfin, le point fort de ce roman est incontestablement la richesse de ses personnages : l’amitié entre Bob et Népo est délicieusement tendre et complice, d’une fois dont on aurait rêvé celle de Sherlock et Watson, par exemple. On a donc un vampire qui a bien sûr la classe, un préposé à la morgue un peu paumé finalement fort sympathique, un drôle de personnage à qui il manque une jambe, un vampirroquet… L’évolution des relations entre tout ce petit monde coloré est ce qui constitue le véritable ressort dramatique du texte, bien plus que l’intrigue concernant la recherche du « mystérieux meurtrier ».
Évidemment, le titre est un joli clin d’œil au Double assassinat dans la rue Morgue d’Edgar Allan Poe, ce qui est déjà un bel hommage et une référence de qualité. L’écriture de Cécile Duquenne est vraiment soignée, agréable, et on referme le livre de bonne humeur.
Du coup, en bonus, pendant mon déjeuner lundi dernier, j’ai lu une de ses nouvelles : « Les deux orfèvres ». Là, entre Florence et Venise, entre alchimie et vampirisme, on est plongé dans un univers flamboyant. J’ai adoré ce texte !
Quadruple assassinat dans la rue de la Morgue, de Cécile Duquenne
Editeur papier : Voy'el – Date de parution : avril 2012
ISBN papier 236475125X – EAN : 978-2364751255
Prix papier : 10€
Editeur numérique : Bragelonne – Date de parution : juillet 2012
ISBN : 9782820504425 – EAN : 978-2820504425
Prix numérique : 4,99€