Mini interview Avant la Fin du Monde !
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Place du Châtelet, mardi midi, un Sphinx pleure des larmes de goudron sous les assauts de la pollution. Nous marchons sous un ciel gris et bas depuis un long moment, et le petit déjeuner est bien loin. Nous devons trouver un refuge et un repas si nous voulons survivre à cette journée.
Des tables entassées sur une terrasse pas préparée, de la lumière : ça sera là, au Dernier Bar Avant la Fin du Monde, loin de la foule, derrière le très sérieux Zimmer. Nous entrons… et c’est le coup de foudre.
Des figurines nous accueillent dans une très belle vitrine, et nous indiquent le bar. Quelques marches… et nous y voici. Les cuivres du bar rutilent ; la patine des rambardes, l’odeur du bois et le craquement du cuir invitent à deviner l’histoire du lieu. Décoration steampunk, tentacules, lumière douce… là-bas, une bibliothèque avec des livres aux tranches caractéristiques de maisons d’édition spécialisées SF ; là, des jeux…
Je déguste un Ponyo tandis que ma compagne de voyage savoure un Kill Bill. Au mur derrière mur sont épinglés des croquis de créatures monstrueuses, une affiche de Calamarity Jane, un bouclier géant, des feuilles de notes… : le Mur des Investigations constitue en lui-même un support parfait à l’imagination.
Nous discutons avec la demoiselle qui nous a accueillies… et bientôt voici un inconnu à notre table : « Il paraît que vous voulez me voir ? ». Aïe. Il faut vite trouver une répartie qui soit dans le ton, pas simple… « Ça dépend… Qui êtes-vous monsieur ? » « Cyril ! » Ah ! THE big boss, en direct !
Malgré son emploi du temps qui l’oblige certainement à manipuler les arcanes de l’espace-temps, il nous raconte l’idée de départ :
« Contrairement aux idées reçues, les geeks ont une vie sociale très développée. Et quand on sort et qu’on a envie de jouer, si on va dans un café normal et qu’on s’installe avec des paquets de Magic, très vite un serveur vient rappeler que ce n’est pas le genre de la maison. »
Comme les créateurs de Pégase Mécanique, les fondateurs de ce
Dernier Bar ont donc imaginé un lieu « pour les geeks », dédié à l’imaginaire. Le rez-de-chaussée est donc un magnifique salon
qui aurait pu sortir de l’imagination de Jules Verne ; les deux sous-sols seront consacrés l’un à la science-fiction et l’autre au médiéval-fantastique.
L’événementiel devrait être riche et centré évidemment sur le jeu et les autres pans de la culture « geek ».
Ce dernier bar, on en parle partout sur le Net ! Une visite guidée détaillée en vidéo de NoLife où vous découvrirez des espaces secrets... Et même sur Lepoint.fr en a fait une vidéo visible ici.
Le service est très convivial et les plats excellents : on se sent chez des amis ou même « à la maison », et ça fait du bien. Nous voici sacrément loin des serveurs et barmen désagréables que nous avons croisés jusque-là dans nos pérégrinations parisiennes ! Et, promis, dès la première attaque zombie, je me réfugie ici !
Merci à Cyril et à son équipe pour leur accueil et leur gentillesse lors de cet entretien impromptu.