La quête, 5
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Voilà bien longtemps que je ne vous ai pas donné de nouvelles de « la quête ». Et pour cause.
Après avoir fait l’étude de marché, travaillé sur le prévisionnel, cherché un local, commencé à travailler sur l’assortiment et à contacter différents fournisseurs pour les devis
d’informatique et de travaux, après avoir passé des heures à présenter le projet à divers organismes potentiellement partenaires, la quête est… gelée. Que s’est-il passé ?
Le 6
janvier, j’ai rencontré un partenaire privilégié des librairies : la DRAC. Les directions régionales aux affaires culturelles sont des services déconcentrés du ministère de la Culture. Parmi
leurs attributions, l’aide à l’économie culturelle. Ainsi, au cours de l’entretien du 6 janvier, j’ai enfin eu des données concrètes sur la « santé » des librairies existantes et sur le réseau
dans la région, et plus précisément dans les villes autour de celle où je voulais implanter ma librairie spécialisée :
« On soutient déjà une librairie dans cette ville, on ne pourra pas en soutenir deux » ;
« Cette ville n’est pas assez grande : une librairie y a déjà du mal, alors deux… » ;
« Notre enveloppe 2014 est déjà vide ! Les libraires ont fait des demandes très tôt, dès la fin de l’année dernière, et on garde de côté ce qui n’est pas attribué pour gérer au cas où les
reprises des librairies Chapitre qui ont fermé dans la région ».
En sortant de l’entretien, j’ai fait un bilan de qui soutient le projet, qui ne le soutient pas, et quels sont les risques pris par les uns et les autres. Puis je me suis interrogée sur les
conséquences possibles d’une ouverture coûte que coûte, malgré les conseils de la DRAC, sans le soutien de la Boutique de gestion (organisme chargé, entre autres, d’aider les créateurs à obtenir
diverses exonérations et des prêts d’honneur), et j’en ai conclu que les risques (financiers mais aussi relationnels) étaient bien trop élevés pour moi.
Enfin, j’ai réfléchi à comment rebondir et j’ai listé les différentes idées de création d’entreprise possibles à court terme :
- Ouvrir dans une autre ville, en adaptant le projet à la ville ;
- Abandonner le projet « magasin », et passer sur un projet « boutique en ligne » ;
- Abandonner l’idée de commerce, qu’il soit physique ou en ligne, et réfléchir à une offre de services aux librairies et éditeurs ;
- Etc.
En attendant, j’ai une correction de roman à finir. Cela m’aide à « digérer » ce camouflet… et une fois la correction terminée, je serai plus sereine et je pourrai reprendre à plat les différents projets possibles. La quête continue… mais m’entraîne sur un autre chemin.