Juste après l'Apocalypse: Moana
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Dernière sélection de lecture avant la fin annoncée du monde… et surtout
avant la dernière ligne droite des cadeaux de fin d’année.
Le choix n’est pas facile car la production « post-apocalyptique » est pléthorique. Toutefois, il me semblait indispensable de revenir sur les deux premiers tomes de la trilogie jeunesse
Moana, de Silène, aux éditions du Jasmin, avec La saveur des figues et Le Bateau vagabond. Histoire de terminer en beauté !
Le mot de l’éditeur (quatrième de couverture de La Saveur des figues)
La Polynésie où vit Moana est désormais couverte de neige. Et le monde, en proie à un terrible refroidissement, doit être repeuplé de toute urgence. C’est pour cela que Moana devra bientôt se
marier et avoir des enfants.
Mais Moana a un secret, son arrière-grand-mère, Mémine, qui reste cachée à la maison pour ne pas être envoyée comme tous les anciens dans une maison du souvenir. Mémine raconte à Moana sa
jeunesse, et comment était le monde, avant la terrible catastrophe. C’est probablement ce secret qui donnera la force à Moana de refuser sa vie toute tracée et de partir à l’aventure...
Mon avis
Tout d’abord, les deux livres sont d’excellente qualité, avec de jolies couvertures, ce qui ne gâche rien.
Lorsqu’on ouvre les livres… C’est un très beau voyage initiatique que Silène nous fait partager. On découvre cette nouvelle Terre à travers les yeux de Moana, qui est née après la grande
catastrophe pour le moment inconnue et qui boit les récits de son aïeule. Dans le deuxième tome, Moana grandit et son récit s’approfondit, mûrit. On reste moins en surface, on creuse avec elle et
on s’interroge. Après la Polynésie (trop rarement évoquée en littérature) et la Corse, nous voici entraînés sur les océans, à la découverte d’autres survivants.
On touche bien sûr au thème de la transmission, du souvenir, et on s’interroge sur le bien-fondé d’une société dans laquelle la survie générale n’est possible qu’au détriment du bonheur
individuel. Silène dépeint une société en demi-teintes, sans manichéisme forcené, tout en finesse et avec une grande tendresse pour certains personnages.
C’est vraiment très beau, ça se lit dès la classe de 6ème voire de CM2 pour de très bons lecteurs, et il n’y a pas d’âge limite. Le dernier volet est prévu pour 2013.
Informations complémentaires
La saveur des figues
A partir de 11 ans – ISBN: 978-2-352840-57-2 – format 15x22 – 208 pages – 16 €
Le Bateau vagabond
A partir de 11 ans – ISBN: 978-2-352840-80-0 – format 15x22 – 240 pages – 16 €
Bonus : pour en savoir plus...
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