Infiltrée chez les rôlistes 1/2
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Depuis des dizaines d’années, les fantasmes s’accumulent autour des jeux de rôle : ils rendraient les joueurs fous, ils seraient des émanations de sectes satanistes, ou bien encore des repères d’organisations crypto-trucs.
N’écoutant que mon courage et mon sens du devoir, j’ai donc décidé de m’infiltrer, via Pégase Mécanique, dans un week-end de
convention de jeux (Histoire de Jouer 7) organisé par l’association caennaise Éphémère.
Pour réussir une mission de ce genre, il faut tout d’abord soigner sa tenue. Un petit tour dans ma garde-robe d’espion, et hop ! en un tournemain, me voici prête à aborder Jack Sparrow, façon
pirate chic. Mes couleurs ? Le grenat et le noir, avec une touche d’argenté. On a la classe ou on ne l’a pas.
Ensuite, avoir un prétexte pour s’intégrer. Le mien est tout trouvé : Pégase Mécanique avait invité Thomas John (ainsi que Bénédicte Taffin) à participer à la table ronde du samedi après-midi et aux dédicaces de dimanche. Je me suis proposée pour aller le
chercher à la gare. Inutile de dire qu’un pirate en gare de Caen, ça a provoqué quelques réactions amusantes (mais peu, les Vikings étant de nature réservée…).
Ma couverture ainsi assurée, je réussis à pénétrer dans la salle où se tient la fameuse discussion d’auteurs
sur le rapport entre création et jeu de rôle.
Sous la férule de Dame Pelote, chacun parle de son œuvre, puis la discussion enchaîne sur leurs sources d’inspiration, notamment le jeu de rôle.
À vrai dire, tout ceci me semble trop propres :
ces auteurs-là sont, soit très bien briefés, soit triés sur le volet, puisqu’aucun d’eux n’arbore de conviction sataniste ou n’évoque la schizophrénie. Je décide donc d’aller dans l’antre des
auteurs : la salle des dédicaces.
(A suivre !)