L'enfer du troll de J.C. Dunyach

Livre léger, de la bonne taille pour un petit sac à dos, et surtout la suite d’un roman qui m’avait bien fait rire : mardi, j’ai donc lu L’Enfer du troll de Jean-Claude Dunyach, à l’occasion d’un trajet en train.

Présentation par la maison d’édition

– Nous sommes censés accompagner Sheldon et Brisène dans leur voyage de noces à l’autre bout du monde et jeter un coup d’œil à la situation d’une des mines locales, qui s’ouvre à flanc de volcan. Les rapports qui lui parviennent ne sont pas conformes au planning.
– Tu t’attends à quoi ?
– Une menace inconnue, terrifiante, du genre que les humains ne sont pas taillés pour affronter. Une apocalypse à l’échelle du monde, qui risque d’éradiquer toute vie intelligente sur Terre. Et ça pourrait même nous affecter, par ricochet…

Pour venir à bout de leur quête, le troll et ses complices vont devoir affronter les typhons des mers du sud, une armée de zombies et de consultants, et résister aux pièges des épouvantables souvenirs pour touristes. Mais ils disposent d’une arme secrète : leur mission est dotée d’un budget.
 

L'enfer du troll de J.C. Dunyach

Bref avis

On retrouve ce troll avec grand plaisir, d’autant que le voilà amoureux, en manque de sa chère mine et toujours affublé de son stagiaire Cédric (lui aussi énamouré). Une traversée en mer déchaînée, une île volcanique pleine de zombies reconvertie en centre de formation/parc d’attractions pour chevaliers, des consultants plus vrais que nature, et surtout la manipulation de la langue si particulière aux grandes entreprises dans laquelle les personnes sont effacées au profit des indicateurs… On s’amuse beaucoup, même s’il reste des inconnues en fin de roman : quid de Seth, des boules à neige ? Ces portes ouvertes annonceraient-elles une suite ?
Et je me suis d’autant plus amusée que certaines tirades (voire descriptions de personnages !) m’ont rappelé bien des souvenirs de ma « première vie » professionnelle. Jusqu’à la perte de badge synonyme d’ostracisation voire de malédiction.
 

Petit extrait...

...en dédicace à mes anciens collègues toujours en poste dans une enseigne de grande distribution dont on parle beaucoup ces derniers jours (p. 123-124) :

 

« Regarde ces malheureuses créatures, damnées pour l’éternité. Quand elles étaient vivantes, elles passaient du temps à réclamer du budget qu’on ne leur accordait jamais, pour des projets qu’elles ne parvenaient pas à mener à terme. (…) Il ne leur est plus resté qu’une idée fixe : arracher les idées de ceux qui en ont. Tu commences à piquer les présentations des autres, puis tu t’attaques à leur cervelle. Et le premier plan social venu te transforme en zombie. »

À lire aussi

L’Instinct du troll, de Jean-Claude Dunyach, éditions L’Atalante (où l’on apprend que la punition ultime en entreprise est de se voir affublé d’un stagiaire) Chronique ici

En hommage

Lors du match d’écriture des Utopiales organisé par le club Présences d’Esprits, j’ai dû écrire une nouvelle avec pour contrainte « un nain claustrophobe ».

La tentation a été trop grande et je n’ai pas résisté. C’est par ici : « Grüdüg au Pink Dwarfette »

Informations complémentaires

L’enfer du troll, de Jean-Claude Dunyach
Éditions L’Atalante, distribution SODIS 
Date de parution : mai 2017
Illustrateur : Gilles Francescano
Collection : La Dentelle du cygne
ISBN13 : 9782841727605
Nombre de pages : 208
Prix : 12,90 €

Personnaly © 2014 -  Hébergé par Overblog