L'Homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu éditions Le Bélial

  • À l'ombre des nénuphars - Gertrude - Sandrinoula
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Une nouvelle collection à la fabrication et la présentation soignées, des textes courts inédits, et une interview de l’auteur sur France Culture : j’étais convaincue, j’ai donc acquis L’Homme qui mit fin à l’histoire, de Ken Liu, le sixième titre de la collection Une heure-lumière des éditions Le Bélial.

Le mot de l’éditeur

Futur proche.

Deux scientifiques mettent au point un procédé révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée, pour une seule et unique personne, et sans aucune possibilité pour l’observateur d’interférer avec l’objet de son observation. Une révolution qui promet la vérité sur les périodes les plus obscures de l’histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d’État.

(…) La vérité à tout prix. Quitte à mettre fin à l’Histoire.

L'Homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu éditions Le Bélial

Mon avis

En partant d’un corollaire de la physique quantique (laquelle prend de plus en plus de place dans l’inspiration des auteurs de l’imaginaire), deux historiens découvrent comment observer l’Histoire. L’auteur a choisi de parler de l’unité 731 installée en Mandchourie, dans laquelle les Japonais ont effectué des « recherches » sur des centaines de milliers de personnes, au cours d’expériences épouvantables. Le livre est écrit sous la forme d’un documentaire, faisant intervenir les témoignages de la femme du chercheur, celle avec qui il avait mis au point sa technologie d’observation du passé ; on y lit également les témoignages de personnes ayant effectué le grand voyage, ou d’intellectuels, le tout en un kaléidoscope permettant de balayer de nombreuses thématiques sous-jacentes, entre autres le problème du choix dans le traitement de l’histoire, la responsabilité collective vis-à-vis de la mémoire, mais aussi la responsabilité individuelle face à ses actes, même lorsqu’ils ont été dictés par l’autorité.

Comme l’ont expliqué les fondateurs du Bélial, le format court occupe une place importante en littérature et en particulier dans la science-fiction ; ce roman montre qu’il n’est pas besoin de milliers de pages pour toucher juste et faire réfléchir le lecteur. Et dans une formidable construction en abyme, la littérature réussit dans la réalité ce que la physique quantique tente de réaliser dans le roman : donner voix au passé pour que la mémoire ne sombre pas et pour que l’atroce ne se reproduise pas.

Enfin, les amoureux des beaux livres remarqueront le soin apporté à la maquette, qu’il s’agisse de la couverture avec rabats, de l’illustration d’Aurélien Police (lequel a réalisé les couvertures des cinq autres titres) ou de la mise en page.

Bonus

Ken Liu dans la table ronde « fiction » de l’émission La Méthode scientifique sur France Culture

https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-table-ronde-fiction

Informations complémentaires

L’Homme qui mit fin à l’histoire, de Ken Liu (The Man Who Ended History: A Documentary)

Traduction : Pierre-Paul Durastanti (également traducteur de Philip K. Dick et de Christopher Priest)

Couverture : Aurélien Police http://aurelienpolice.com/

Éditions Le Bélial, collection Une heure-lumière https://www.belial.fr/ken-liu/l-homme-qui-mit-fin-a-l-histoire

Diffusion CDE1, distribution SODIS

112 pages – Façonnage : cousu avec rabats

Parution : 25 août 2016

ISBN Papier : 978-2-84344-909-3

8,90 €

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