Utopiales 2016 : premier plongeon
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Une année entière, nous avons dû patienter, et enfin, enfin, les Utopiales sont de retour ! Toujours dans la cité des congrès de Nantes, à quelques minutes de la gare et… de l’ancienne usine LU, rebaptisée Le Lieu unique où hier encore j’ai oublié mes bonnes résolutions en terme de nutrition.
Récit façon bit-lit :
Samedi matin, 8 h 40.
Il fait à peine jour. Sur le quai de la gare, je lutte contre le vent froid qui tente de transpercer mon pantalon brillant, ma veste en cuir et mon petit haut à fleurs, celui qui dénude mes épaules et dévoile mon tout nouveau tatouage – il ne s’agit pas d’oublier sa coquetterie. Je dévore les scènes burlesques et les bons mots de ma lecture du moment : Le Souper maléfique, de Christophe Arleston (Actu SF, distribution Harmonia Mundi). Autour de moi, les respirations se condensent, les jambes s’impatientent. Il pèle vraiment ce matin.
Le train arrive. Grâce à mes chaussures super rapides, je grille tout le monde (du moins les plus lents) et je me vautre dans un fauteuil. Je reprends ma lecture. Dans la même rangée, de l’autre côté, ma voisine lit le dernier titre de Philippe de Villiers. Je la plains en secret et retourne suivre les facéties de la pétillante Zéphyrelle.
Après la traversée de la véritable Terre du Milieu (la route reliant ma ville à Nantes s’appelant la Route du Milieu, j’en conclus que…), nous arrivons enfin en gare de Nantes. Pas de quartier, dégagez les gens, les Utopiales m’attendent. À pas de course, je dévore les kilom- les centaines de mètres qui me séparent de mon Graal. Et là…
Mon cœur manque un battement. La file d’attente a déjà envahi la place devant la cité des Congrès, déborde sur la route pour arriver sur le trottoir d’en face. Mais il en faut plus pour m’arrêter : je passe par l’entrée « Presse ». Oui, amis lecteurs, grâce à vous et à la survie de ce blog, j’ai droit à un « passe Presse ». Les manants de la file d’attente géante piétinent, je jubile, je passe le contrôle de sécurité avec un sourire et me dirige, bravache, vers le comptoir d’accueil de la presse. La file d’attente y est moins longue. Et là…
Mon cœur manque un battement. Juste à côté, là, Karim Berrouka qui récupère son passe « Invité » ! Mon cortex s’emballe, mon cerveau reptilien prend le dessus, et je ressens une subite envie de hurler « Louison Bobeeeeeeeet ». Toutefois, la splendeur du lieu et le regard étonné de Karim Berrouka m’arrêtent. Et là…
Mon cœur manque un battement. Karim m’a reconnue, il me salue, il me fait la bise ! Puis s’en va faire des trucs plus urgents, comme partir en quête d’une pièce rare lui permettant de communiquer avec les moyens technologiques les plus high-tech. Le vide envahit mon âme une seconde, puis je récupère mon passe toute joyeuse et vais m’installer pour la conférence inaugurale. Je repère un siège vide, m’installe, sors mon cahier et mon stylo, note la date, le thème, l’animateur. « 29 octobre 2016, « Peut-on vivre seul sur Mars ? » par Roland Lehoucq ». L’écran géant sur la scène s’anime, Roland Lehoucq attrape le micro, et là…
Mon cœur manque un battement. Dès ses premiers mots, j’oublie d’écrire et reste fascinée par son intervention : l’astrophysicien décortique le film Seul sur Mars, non seulement en s’interrogeant sur la rationalité ou pas des éléments du film (la tempête de graviers, la puissance apparente du vent, la possibilité de se nourrir de patates martiennes sans risque ni effort), mais aussi en mettant des informations scientifiques plus ou moins pointues à la portée de la quiche que je suis en sciences physiques.
Une heure s’est écoulée, le génial orateur annonce la fin de son intervention, je reviens sur Terre et reprends mon souffle.
Il est temps d’explorer le reste : librairie, expositions… en images.
Sur les photos :
- Entrée, affiche des Utopiales 2016 : Bajram ;
- Conférence "Peut-on vivre seul sur Mars ?"
- Stand "Visite de Mars en 3D" ;
- Stand Actu SF ;
- Exposition du CEA ;
- Exposition La Petite Bédéthèque des savoirs ;
- Photos de la librairie éphémère ;
- Dédicaces avec notamment Karim Berrouka qui mange un sandwich (ça t'apprendra, Karim) ;
- Caméra thermosensible ;
- Reconstitution en LEGO d'Atlas, détecteur de particules géants ;
- Stand des rôlistes Les Mondes parallèles ;
- Stand de création Nuada ;
- Joueurs costumés du jeu de rôle Corpus Genesis.
Merci à eux de s'être prêtés au jeu des photos !
Photos tous droits réservés Sandrine Scardigli