Ödland, deux titres

  • A l'ombre des nénuphars
  • Musique, Grèce

Une enveloppe dans la boîte qui n’est ni facture ni publicité, ce n’est pas courant.

Une adresse écrite à la main, calligraphie appliquée, c’est encore plus rare.

Il y a aussi trois tampons qui me rappellent, allez savoir pourquoi, ceux des visas qui décorent les passeports, ou les vieux bagages oubliés sur un quai de paquebot.

Mes pieds écrasent l’herbe du chemin, les parfums de l’été flottent autour de moi – herbe sèche, roses d’été – tandis que j’ouvre l’enveloppe, incapable d’attendre d’être dans la maison. Je sors les deux disques, impatiente, toujours en marchant, et dans l’herbe tombent deux cartes postales, un autocollant, une carte de visite.

L’intention d’Ödland ne pouvait que me séduire :

« Nous souhaitons renforcer dans la conscience collective le sentiment de culture européenne commune, riche et variée, afin d’améliorer la compréhension mutuelle.  (…) Nous mettons notre jeunesse, notre dynamisme et notre portée culturelle internationale au service de ce rêve européen. Un projet culturel est toujours politique. Il s’inscrit dans une vision du Monde, des peuples. C’est pourquoi nous sommes fiers de poser quelques jalons de paix et de tolérance par le biais du plaisir et du loisir. »

(Texte d’introduction à Sankta Lucia)

 

Ödland, deux titres

Il est temps de mettre les disques dans leur lecteur, le casque sur les oreilles, et de partir dans une traversée de l’Europe en feuilletant les superbes livrets aux couleurs un peu nostalgiques.

Le bruit d’une valise qu’on tire, un piano qui s’affole, une voix féminine qui accueille joyeusement d’un « kalimera » (mais le titre du morceau est Une nuit dans un train serbe, ai-je mal entendu…). Est-ce une coïncidence ? Tout ceci me semble assorti à ma lecture du moment : La Grèce et les Balkans, du Ve siècle à nos jours, d’Olivier Delorme (éditions Folio), puisque j’y découvre les coulisses des relations diplomatiques de la fin du XIXe siècle. Et le récit du voyage en train et en vélo d’Ödland pourrait se dérouler à cette époque-là…

Évidemment, la chanson qui m’avait fait découvrir Ödland est là, Galaktoboureko, du nom de cette pâtisserie grecque dont je raffole. Je l’écouterai en dernier, ultime friandise.

 

2e et 3e albums du groupe Ödland : Sankta Lucia et Galaktoboureko

Disponibles ici http://odland.fr/ avec vidéos et écoute en ligne.

(Mais livrets, CD et autres « goodies » sont tellement beaux que l’écoute seule ne suffit pas.)

Clip de La Grèce et moi : https://www.youtube.com/watch?list=PL80D518A6F0C19079&v=itqZiq_GE0Y

C
Je suis un dinosaure qui envoie encore par la poste des cartes et des lettres écrites à la main. Et j'ai un tampon. Ça fait plaisir de voir qu'il y a d'autres dinosaures.
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