Ödland, deux titres
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Une enveloppe dans la boîte qui n’est ni facture ni publicité, ce n’est pas courant.
Une adresse écrite à la main, calligraphie appliquée, c’est encore plus rare.
Il y a aussi trois tampons qui me rappellent, allez savoir pourquoi, ceux des visas qui décorent les passeports, ou les vieux bagages oubliés sur un quai de paquebot.
Mes pieds écrasent l’herbe du chemin, les parfums de l’été flottent autour de moi – herbe sèche, roses d’été – tandis que j’ouvre l’enveloppe, incapable d’attendre d’être dans la maison. Je sors les deux disques, impatiente, toujours en marchant, et dans l’herbe tombent deux cartes postales, un autocollant, une carte de visite.
L’intention d’Ödland ne pouvait que me séduire :
« Nous souhaitons renforcer dans la conscience collective le sentiment de culture européenne commune, riche et variée, afin d’améliorer la compréhension mutuelle. (…) Nous mettons notre jeunesse, notre dynamisme et notre portée culturelle internationale au service de ce rêve européen. Un projet culturel est toujours politique. Il s’inscrit dans une vision du Monde, des peuples. C’est pourquoi nous sommes fiers de poser quelques jalons de paix et de tolérance par le biais du plaisir et du loisir. »
(Texte d’introduction à Sankta Lucia)