San Francisco, les années 70, les débuts de la communauté gay, les drogues (douces ou moins) et les tissus bariolés, la liberté sexuelle, les expérimentations musicales, le tout dans la droite lignée de 1968 et du flower power : tout ça vous inspire ?
Le mot de l’éditeur
Fin des seventies. San Francisco, la fureur au cœur et au corps, consomme la libération sexuelle sous des néons tapageurs. Débarquant de Cleveland, la jeune Mary Ann Singleton plante son camp au 28 Barbary Lane, un refuge pour « chats errants ». Logeuse pour le moins libérale, Mme Madrigal règne en douce matriarche sur cette étonnante pension de famille...
Mon avis
Dans les pas de Mary Ann, on découvre San Francisco, sa culture, ses mœurs et coutumes (les heures de drague au supermarché !), et ses habitants tous échoués ici comme en une oasis de tolérance ou de sexe à gogo – en gros, vous trouvez à San Francisco ce que vous êtes venu y chercher.
Les personnages sont très attachants, pour la plupart sympathiques ; et on se demande très vite quel peut bien être le secret de Mme Madrigal, la « logeuse » qui s’occupe de ses locataires comme de ses enfants.
Dans la deuxième « saison », on continue à creuser l’histoire de Mme Madrigal, on croise la maladie qui frappe aveuglément, et on découvre également l’emprise des sectes dans cette Amérique post-hippie.
Le ton enlevé et la capacité à aborder des sujets de société graves sous des dehors joyeusement potaches m’a souvent rappelé les meilleurs épisodes (en VO !) de Sex and the city. Ce qui n’est sans doute pas un hasard : comme Carrie dans S&TC, la première héroïne que l’on croise porte le nom de Bradshaw ; ces « chroniques de San Francisco » ne sont pas sans évoquer les chroniques hebdomadaires de Carrie dans la feuille new-yorkaise ; enfin, les relations de solide amitié, de franche rigolade et de confessions amoureuses, voire sexuelles, sont dans la même veine que celles de la série bien des années plus tard.
De retour de mes vacances, je vous dirai si j’ai croisé Mme Madrigal ou Mary Ann dans la San Francisco de 2014… à l’heure où vous lisez cet article, si tout va bien, j’y suis !
Bonnes vacances, et lisez bien !
À lire également
Nouvelles chroniques de San Francisco, d’Armistead Maupin
Attention : le premier étant très addictif, il est recommandé d’avoir le deuxième à portée de main ! Et seule la raison m’empêche de me précipiter acquérir les quatre suivants – ma raison, ma banque et ma PAL gigantesque – car le deuxième est de même qualité que le premier !
BONUS : la vidéo de présentation de la première saison de la série éponyme !
BONUS : documentaire d'analyse des Chroniques de San Francisco
BONUS : mon extrait favori
Informations complémentaires
Chroniques de San Francisco, d’Armistead Maupin
Traduction d’Olivier Weber et Tristan Duverne
Éditions 10/18
Distribution Interforum
Date de parution : 2 Mars 2000
Collection Littérature étrangère
Nombre de pages : 384 p.
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264029959