Mary’s blues, de Marie-Anne Cleden
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La pluie sur Paris vous déprime, la Seine vous fait peur, et tout est un peu trop gris autour de vous ? Vous n’avez jamais, au grand jamais, lu de roman « Harlequin », même pas en cachette chez votre grand-tante pendant des vacances d’hiver ?
Il est temps que tout cela change !
Le mot de l’éditeur
Riv est apparu au crépuscule, avec la pluie.
Au début, Mary a cru que cet homme étrange, assis sur son toit, était l’une des manifestations de ses rêveries éveillées. Mais il n’a pas disparu dans l’ombre d’un clignement d’œil. (…) Et Mary a su qu’elle l’attendrait chaque soir de pluie…
Mon résumé
Mary est wedding planner, organisatrice de mariages ; elle jongle entre les exigences de ses clients, les assiduités de son nouveau voisin, et son besoin d’heures de solitude au cours desquelles elle rêve une palpitante vie de pirate.
Riv, lui, fait partie des créatures féériques inféodées à la Seine, et qui existent grâce aux rêves et aux croyances des humains. Pas facile en ce XXIe siècle ! Certaines de ces créatures décident d’employer la manière forte de se rappeler au bon souvenir des humains…
Mon avis
J’avoue : j’avais déjà lu des romans Harlequin pendant des vacances pluvieuses chez une tata romantique, il y a bien longtemps. Et si je n’avais pas lu et apprécié par ailleurs les nouvelles de Marie-Anne Cleden, je n’aurais pas découvert cette collection HQN, dédiée aux romances écrites par des auteurs francophones et parues en numérique.
Ce roman n’est pas une romance au sens heu… « populaire » ? du terme. La fameuse histoire entre Riv et Mary qui est dévoilée par le résumé de l’éditeur ne constitue pas à mon avis l’intrigue principale. Et ce résumé passe à côté de deux personnages centraux dans ce roman ; tout d’abord Paris, que Marie-Anne Cleden enchante, au sens littéral du terme : comme Mary, j’aimais marcher dans la capitale pour y découvrir les bijoux cachés que sont certains lieux que la foule ne connaît pas ; ensuite, ce monde féérique que les Parisiens côtoient, et dont Marie-Anne Cleden dévoile krakens terrifiants, ondins romantiques, sylphes farceurs…
Les personnages sont justes, vrais. Mary n’est pas une « wonder woman », n’est ni parfaite ni invincible ; lorsque le vide la sidère, on a envie de l’emmitoufler dans une couverture et de lui préparer un thé (roibos chocolat-vanille) ou un chocolat chaud, de l’installer sur un canapé et d’écouter du jazz avec elle.
Pour conclure, une très jolie histoire, un roman avec des passages à la poésie magique, et beaucoup d’émotion maîtrisée.
Et avec ça ?
Rue Farfadet, et Avant le déluge, de Raphaël Albert, aux éditions Mnémos
Emile Delcroix et l'ombre sur Paris , de Jacques Fuentealba, en version papier aux éditions Céléphaïs et en version numérique chez Walrus
Je n’aime pas le jazz mais ça j’aime bien
Informations complémentaires
Mary’s blues, de Marie-Anne Cleden, aux éditions HQN
Date de sortie : 10 février 2014
ISBN : 9782280300834 (disponible pour le moment seulement en numérique avec DRM)
266 pages
4,99 €